Taieb Bouallegue

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Taïeb BouallegueTaieb Bouallegue est un poète engagé. Il est originaire de Tébourba, ville à une trentaine de kilomètres à l’ouest de Tunis. Il écrit «la qasida» dans le dialecte tunisien comme ses prédécesseurs, Belgacem Yakoubi, Kamel Ghali, Abdeljabbar Eleuch, Adem Fethi, Ali Saïdane et d’autres dont l’expérience a épousé le projet de l’art alternatif. Il est dans cette lignée de ces poètes qui ont chanté la liberté, l’amour, les luttes sociales.

Ce qu’il dit de l’art alternatif : «Ma hantise de l’alternatif : poésie, musique, mot, phrase, est une forme de rêve d’une alternative nationale juste.»

Il a écrit des poèmes pour El Bahth El Musiki et Amel Hamrouni et il poursuit cette expérience avec le groupe Oyoun Al-Kalam et le duo Amel Hamrouni et Khémaïes Bahri. Cela a donné de nombreuses oeuvres dont «Al-Bahia», «Anfas», «Wattan wa in ken», «Nesj Khayal», «Ward Kablna», «Ya souta», «Baâth al-kalam».

 «Il n’y a rien de spécial qui puisse m’inspirer ou me pousser à écrire. Les événements, la réalité et le quotidien s’accumulent en moi petit à petit, avant qu’ils ne deviennent un état d’anxiété : C’est à ce moment-là que je commence à chercher le rythme. Je pense que c’est le rythme et la musique qui me guident vers l’écriture. Tout le reste devient secondaire».

Il tente de vivre d’autres expériences comme sa rencontre avec le professeur de luth l’artiste Isan Laribi autour de certaines créations : «Fi-essijn min barra», texte écrit en 2008 et dédié aux prisonniers du Bassin minier, «Sektat ellil» et d’autres textes.

Pour ce qui est de ses prochaines publications, son recueil «Nesj Khayal» en est à ses touches finales.

Dans l’un de ses derniers poèmes «Mokhtar, «il interpelle ce Mokhtar qui n’est ni l’Élu de Dieu ni celui que le peuple a Elu. Aux antipodes de l’un et de l’autre, c’est le Mokhtar qui se joue de lui et de sa bonne foi. Il est le dindon que cette «coquine farcit à chaque jour», et de balles, cela va de soi, pour convertir son «sang halal» en argent liquide, et sa chair en charbon de bois entretenant l’ardeur des bûchers printaniers. Bref, ce Mokhtar est le type même de cette espèce humaine d’une grande débauche sacrificielle à laquelle se livrent les rentiers de tout bord du Printemps arabe». (Source Ahmed Amri)

 

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