Tahar Hammami

←Retour

Né le 27 mars 1947 à El Aroussa et décédé le 2 mai 2009 à Madrid (Espagne), est un poète et chercheur universitaire tunisien. Homme de gauche. Titulaire d’un doctorat en lettres arabes, il a été professeur à la Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de l’Université de La Manouba.

Il fonde dans les années 1970, avec Habib Zannad et Fadhila Chebbi, un mouvement littéraire, Fi ghayr al-amoudi wal-hurr (Poésie autre que métrique et libre). Certains de ses poèmes rappellent la poésie de Jacques Prévert.

Il est notamment influencé par Abou el Kacem Chebbi dans l’utilisation d’une langue nouvelle libérée de la métrique poétique arabe et du vers libre. Son poème le plus connu «Je vois le palmier marcher» (Ara Ennakhl yamchi) a été mis en musique et interprété par le chanteur Mohamed Bhar.

Tahar Hammami a également été essayiste : il a publié des recueils et des articles dans la presse tunisienne et arabe.

En mars 2009, il publie son dernier ouvrage où il critique le mariage qui consacre selon lui, l’infériorité de la condition féminine.

Œuvres

  • Le blocus, recueil de poèmes, 1972
  • Le soleil s’est levé tel un pain, poésie, 1973
  • En quoi Abou el Kacem Chebbi est-il un innovateur, recherche universitaire, 1976
  • Du réalisme en littérature et en art, recherche, 1984
  • Un été de braises, poésie, 1985
  • Je vois le palmier marcher, poésie, 1986
  • Mémoire d’un peuple, textes, 1989
  • Un homme sensé, étude sur Ibn al-Muqaffa, 1992
  • L’aveugle qui voit par son esprit, étude sur Abu-l-Ala al-Maari, 1992
  • Le mouvement d’avant-garde littéraire en Tunisie. 1968-1972 1968-1972), recherche, 1994
  • Le porteur de feu, poésie, 1994
  • Vous m’avez tué, poésie, 2001
  • Poésie sur la poésie, étude, 2003
  • Calmez-vous ô plaies, poésie, 2004
  • Un époux même si c’est un mulet, réflexions, 2009

أرى النخل يمشي

أرى النخل يمشي في الشوارع

مرفوع الجبهة فارع

يتحدّى و يصارع

هل رأيتم ذات يوم

سعف النخيل

على السّبيل

هل رأيتم نخل واحة

فوق ساحة

وجريحا ينزع الحبّة من صدره

ويلمّ جراحه

نكّس الخروع أعناقه

وطوى العنصل أوراقه

أرى النخل يمشي

وسط الزحمة يمشي

وسط العتمة يمشي

وسط الهجمة يمشي

مشدود الهدب إلى الشمس

موعود الصّابة

أيّها الناسي صوابه

أيّها المبدّل بالوهم ثيابه

النّخل لا يبكي

النّخل يغنّي

مع العصافير والأطفال

مع مياه البحر

مع قمح الجبال

مع البرق

مع الخريف الهادر

مع الشّتاء

أرى النخل يمشي في الشوارع

بحديد المعامل

وحصيد المزارع

ورغم الليالي

ورغم المواجع

أرى النخل عالي

ولا يتراجع

Références : https://fr.wikipedia.org/wiki/Tahar_Hammami

http://citoyensdesdeuxrives.eu/index.php?option=com_content&view=article&id=637:tahar-hammami-1947-2009&catid=110:artistes-2&Itemid=88

http://www.turess.com/echaab/395

Tahar Bekri, Littératures de Tunisie et du Maghreb : essais ; suivi de Réflexions et propos sur la poésie et la littérature, Paris, Harmattan,‎ 1994 p. 16 (ar) –

– Mohammed Saleh Bin Omar, « La féminité rebelle dans le recueil Parfums de terre et de colère », Shehrayar, 12 septembre 2012

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.