Raja Ben Ammar

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Raja Ben AmmarRaja Ben Ammar décédée le 4 avril 2017, est actrice, danseuse et metteur en scène. Elle est l’une des figures les plus connues du théâtre tunisien. Elle est aussi directrice de l’espace culturel Mad’Art à Carthage.

Elle a connu l’aventure du théâtre régional en jouant dans la célèbre Troupe du Kef. Elle a aussi fait l’expérience du Nouveau Théâtre en jouant dans « l’Instruction » à côté de Jalila Baccar et accompagné le tournage du film « La Noce ».

En 1980 à Carthage, où théâtre et danse se rencontrent, elle réalise le rêve de sa vie : créatrice de talent, Raja Ben Ammar a toujours été à la recherche d’un théâtre physique et poétique, une recherche qui s’est concrétisée sur scène à travers sa pièce « Hawa Watani » pièce écrite lors de la guerre contre l’Irak et qui relate la souffrance d’une femme durant cette guerre.

Raja Ben Ammar "Tabaa"En novembre 2015, Le Théâtre Phou présente sa nouvelle création « Tabba » (Des couteaux dans les Poules), mise en scène de Raja Ben Ammar, sur un texte original de David Harrower : elle y joue aux côtés de Chekib Romdhani et Moncef Sayem. Cette pièce a été programmée pour la 17e session des Journées Théâtrales de Carthage en novembre 2015.

Résumé de Tabba : Dans une contrée de la campagne profonde, où les mentalités sont dominées par la superstition et la peur de dieu, un étrange et mystérieux triangle amoureux vécu entre un laboureur ; sa femme qui travaille dans le champs et le meunier venu d’ailleurs qui suscite la crainte et la suspicion du village. Une histoire de quête des mots, de désir d’amour, de pouvoir et de meurtre.

Raja Ben Ammar met en scène une histoire de gens simples mais pas ordinaires dans un décor à ciel ouvert qui reconstitue les espaces ruraux faits de paille et de boue, au milieu des arbres et des constructions élémentaires de la campagne:

« Nous avions besoin de comprendre le monde avec les cinq sens, sentir la terre sous nos pieds, dans nos narines et sous nos ongles. Cette fable ne pouvait se concevoir sur les planches de la scène entre les murs d’une salle. C’est dans la « Tabba » avec ses bruits et ses sensations que les personnages se sont révélés. Voir le vent faire bouger les feuilles de l’arbre, allumer un feu, sentir l’odeur du feu de bois, entendre le crépitement des brindilles prises dans les flammes, entendre les oiseaux et percevoir la vie: la Vie simple, sensuelle, basique, brutale et sans merci».

En 2016, elle présente sur la scène du Festival International de Hammamet, sa dernière pièce de théâtre ‘‘Fenêtre sur…’’, produite par le Théâtre National Tunisien, est le tableau d’un drame collectif au quotidien. La Tunisie martyre de la post révolution : une révolution qui tourne mal, prise en otage par tous les maux.

Références : https://www.youtube.com/watch?v=GWjSHxkyKzI

http://www.lapressenews.tn/article/tabba-de-raja-ben-ammar-le-triomphe-de-la-femme-trahie/151/1190

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