M’hammed El Marzougui

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Né en 1916 et décédé en 1981, est poète et écrivain. En 1933, âgé à peine de 17 ans et encore étudiant à la Zitouna, il montrait déjà ses dons littéraires en poésie, critiques, essais, causeries et conférences, donnant ainsi les signes d’un homme de lettres précoce.

Avec la publication d’une petite étude sur El Maarri en1935, il fut le plus jeune écrivain tunisien du siècle. La parution de son deuxième livre en 1936 lui conférait la reconnaissance des milieux littéraires. Son ancrage identitaire stimulait son sens du devoir envers son pays et révélait chez lui les qualités d’un résistant qui s’engageait sur les fronts de l’action culturelle, associative et politique.

Il était de tous les cercles et clubs littéraires de la capitale, prenant une part active aux côtés des fondateurs de La Rachidia, à la renaissance d’une chanson tunisienne en pleine déliquescence. Il collabore aux journaux Tounes de Z.A. Senoussi et ElBouk de Ezzedine Belhaj, et plus tard à l’activité théâtrale au Kawkab Tamthili.

Son sens patriotique le conduit à rejoindre le mouvement nationaliste et à être au cœur des événements du 9 avril 1938, ce qui lui valut en plus de la prison, d’être «assigné à résidence surveillée » à Kebili.

Introduit par Senoussi en 1939 au groupe Taht Essour, il fût adopté rapidement grâce à ses qualités d’homme et ses valeurs littéraires, ce qui lui permit de s’imposer et de gagner la sympathie et l’amitié de Karabaka, Labidi, et Douagi. Cependant, malgré ses affinités avec les membres du groupe il ne fréquentera ce cercle qu’épisodiquement, s’en démarquant d’une manière distincte et traçant son propre sillon avec application et lucidité.

Dans le cadre de La Rachidia, il marqua de son empreinte la nouvelle vague de la chanson tunisienne par des poèmes en malhun et fasih composés par Ternane, Triki, Salah El Mahdi et interprétés par Saliha, Fathia Khairi, Oulaya et Ali Riahi. Il participe au domaine de la création radiophonique ce qui allait lui donner une audience plus large et révéler son talent d’auteur de fictions à partir du patrimoine populaire.

Chacun de ces personnages de théâtre, ivre de détresse et de misère sociale qu’était Tunis des années 30 et 40, avait son parcours particulier et sa destinée propre.

Références : Ali Saidane https://www.facebook.com/notes/ali-douiri-saidane/figures-tunisiennes-1916-2016-centenaire-de-mhammed-el-marzougui-1916-1981/10150477877819946

http://khilazwaw.blogspot.fr/2016/01/figures-tunisiennes-1916-2016.html

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