Ahmed Zelfani

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Ahmed ZelfaniAhmed Zelfani est peintre, photographe, poète, dramaturge. Ses premières amours vinrent avec le verbe. «J’ai divisé la lettre en deux et j’ai fait parler la moitié…», dit un de ses poèmes. L’image prend chez lui toutes sortes d’expressions : se déployant sur les planches de théâtre qui donnent corps à ses textes, se reflétant à travers son appareil photo ou prenant forme sur la toile à travers une palette onirique à souhait. Pour lui, «l’art n’a pas de frontière et sa seule demeure est l’émotion. Quelque soit le médium, l’art en général est un moyen de communiquer une émotion». De formation littéraire, c’est un artiste accompli. Autodidacte de la photographie à la peinture, en passant par la dramaturgie et la scénographie.

Poète, écriture théâtrale : il a écrit les textes de plusieurs pièces. La première, vers les années 1980, était une pièce pour enfant intitulée « Boussaâdia aw lila thania baâd el alf » produite par «Masrah el Aarayes». Par la suite, il écrira de la pièce « Bab el Aarch » (masrah el halka) mise en scène de Yahia Yahia. En 1990, il écrit « Paradis sur terre » d’après le texte de Tennessee Williams et l’année d’après « Echec et mat », écrites toutes les deux pour le Théâtre National. Cette dernière pièce qui a réuni de talentueux comédiens était censée, à l’époque, faire l’ouverture du Festival de Hammamet : «Ce fut son unique représentation car censurée par la commission. Toute l’équipe qui y a travaillé est sortie de cette expérience avec beaucoup d’amertume et de déception. Je regrette surtout l’excellent décor de Tarek Ben Aziza qui a été une réelle performance et qu’on s’est empressé de détruire par la suite… Ce fut, presque, le dernier texte que je livrais au théâtre. Je m’en suis éloigné depuis pour me consacrer à la photographie (photo d’art, de théâtre et de plateau cinéma…)».Ahmed Zelfani

Peintre : Il aime explorer des zones inconnues et quand il perd le goût du risque il passe à autre chose : «certains disent que derrière mes peintures se cachent plusieurs peintres et c’est ce qui fait que mes travaux ne se ressemblent pas… Je suis un autodidacte par excellence et la diversité de mon œuvre s’explique aussi par cela ».

«L’œuvre d’art doit provoquer quelque chose chez le spectateur, une pensée, une idée mais toujours enveloppée d’émotion. D’ailleurs, pour moi, l’art éphémère n’a plus de sens et ne rime plus à rien actuellement. Le temps de l’œuvre et l’œuvre du temps sont très importants dans la pratique artistique. L’œuvre se doit d’être vécue et l’art est viscéral ou ne l’est pas… C’est ce qui fait que, par exemple, l’œuvre de Shakespeare soit demeurée éternelle ».

Références : http://tunisiartgalleries.com/index.php?option=com_content&view=article&id=968:l-face-a-face-r-de-et-avec-ahmed-zelfani&catid=2:tagpress-tunisie&Itemid=70

http://www.letemps.com.tn/article/95848/une-contemporanéité-plastique-hybride

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