Hichem Ben Ammar

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Hichem Ben AmarNé en 1958, est un scénariste et réalisateur. Diplômé de l’École des Beaux Arts, il obtient le Certificat d’Aptitude à la Recherche en 1984 et un diplôme de Recherche Approfondie en 1986. Il enseigne le cinéma et l’audiovisuel à l’Institut de Presse (IPSI) de 1987 à 2009.

Ex-président de l’ATPCC, et ancien membre de la Fédération Tunisienne des Ciné-Clubs (FTCC), il a longtemps milité pour la création d’une cinémathèque en Tunisie au point d’en faire une cause personnelle. Venu tardivement à la réalisation, il a été tour à tour animateur de ciné club, critique de cinéma et directeur de festivals avant de créer sa société 5/5 Productions qu’il dédie à la promotion du documentaire. Son approche de ce genre audiovisuel est à la fois anthropologique et citoyenne.

Dans son film «Cafichanta» sorti en 2000, il défend, dans un paysage marqué par la langue de bois, l’esprit frondeur et rebelle de cette forme d’art populaire jugée triviale. Pour ce film il reçoit le Prix Mention du Jury au Festival du Film Africain de Milan (mars 2000), Mention du Jury aux 5°Journées Internationales du Court Métrage de Tunis (avril 2000).

Pour «Ô ! Capitaine des mers» sorti en 2002, il reçoit de nombreux prix dont le Prix du Court Métrage Vidéo aux 19° Journées Cinématographiques de Carthage (octobre 2002).

«J’en ai vu des étoiles» (2007), qui s’intéresse également à la mémoire des corporations laissées pour compte (les pêcheurs de thon et les boxeurs professionnels), il réhabilite le franc parler populaire, fait reculer les limites de la liberté d’expression et ouvre la voie à une nouvelle génération de documentaristes tunisiens. Il reçoit pour ce film Prix du documentaire Méditerranéen dans la catégorie « Mémoire de la Méditerranée » au 12° concours du CMCA (décembre 2007).

«Un conte de faits» (2010), confirme sa démarche de producteur-réalisateur qui résiste au formatage, sur plusieurs fronts.

En 2011, «La Tunisie vote» qui relate les élections du 23 octobre, essaie de se démarquer de la commande institutionnelle en affirmant une approche d’auteur, compromis que l’on retrouve également dans le court métrage «L’alfa comme l’or» (2012).

Hichem Ben Ammar développe une vision qui vise à diffuser les valeurs de la citoyenneté à travers le cinéma documentaire dans les régions de la Tunisie privées de cinéma : Les Caravanes Documentaires. C’est dans cette perspective qu’ont été lancées les Douz Doc Days, en décembre 2011, avec l’ambition de faire de ce festival spécialisé, un point de ralliement des documentaristes indépendants au Sud de la Méditerranée.

Hichem Ben Amar En 2013 il réalise «La mémoire noire : témoignage contre l’oubli», une série de témoignages poignants sur une époque impitoyable qu’a vécue la gauche tunisienne dans les années soixante. Ce projet avait débuté en juin 2012 quand il s’est rendu au Kef avec les «Caravanes documentaires» qu’il animait à l’occasion de la journée mondiale de soutien aux victimes de la torture :

«Nous avions alors filmé des anciens détenus politiques dans cette région. Mises en ligne, sur Youtube, ces vidéos ont interpellé le Mémorial de la Stasi à Berlin. De fait, ce film doit beaucoup à Hamza Chourabi, qui travaille au Mémorial de la Stasi où il s’occupe d’un dossier relatif à la torture en Tunisie. C’est de nos discussions, qu’a germé l’idée de ce documentaire dont la concrétisation s’est faite en dix mois à peine.» a-t-il déclaré lors d’un entretien.

Il se définit comme un opérateur culturel.

Filmographie :

  • 1998 : Femmes dans un monde de foot / 30’
  • 2000 : Cafichanta / 52’
  • 2002 : O ! Capitaines des mers… / 45’
  • 2006 : J’en ai vu des étoiles / 78’
  • 2008 : Ramadan à Touba / 52’
  • 2010 : Un conte de faits / 85’
  • 2011 : La Tunisie vote / 45’
  • 2012 : L’alfa comme l’or / 15’
  • 2014 : La mémoire noire / 52’

Références : http://www.huffpostmaghreb.com/2013/12/05/memoire-noire-hichem-ben-ammar_n_4390112.html

http://www.fidmarseille.org/index.php/fr/?option=com_content&view=article&layout=edit&id=1824

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