Tahar Chriâa

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Tahar ChriaâNé le 5 janvier 1927 à Sayada et mort le 4 novembre 2010 à Ezzahra, est un cinéaste. Après des études secondaires au lycée de garçons de Sfax et une licence en lettres arabes obtenue à Tunis en 1951, il part pour Paris pour poursuivre ses études. Il rentre à Tunis après 10 ans passés à Paris et il est nommé directeur du cinéma au ministère de l’Information (1962-1970).

Son histoire avec le cinéma débute en 1952 quand il intègre le Ciné-club Louis Lumière à Sfax (qui allait porter son nom à partir de 1999) et se développe surtout après son retour de France, où il multiplie les initiatives et marque l’histoire du cinéma tunisien et africain, tant par ses écrits que par ses multiples actions en faveur de la promotion de cet art, ce qui lui a valu le titre de « père du cinéma tunisien et africain ».

Il est emprisonné durant six mois en 1969 pour «subversion politique clandestine».

Critique cinématographique dès 1956, il collabore à la plupart des publications tunisiennes.

Il est conseiller technique et co-scénariste du film tunisien «Renaissance» de A. Harzallah et N. Mecheri (1964).

Conseiller sur le scénario de «L’Aube» (El Fejr) d’Omar Khlifi (1966) qu’il finance.

Il fonde la Fédération Tunisienne des Cinéastes Amateurs (FTCA) et préside les ciné-clubs tunisiens. Il est par ailleurs membre des principales associations inter-arabes et africaines de la presse et du cinéma.

En 1966, il fonde le premier Festival panafricain et panarabe que sont les Journées Cinématographiques de Carthage et en devient le secrétaire général jusqu’en 1974.

Il occupe parallèlement des fonctions d’expert auprès de l’Unesco (culture arabe, cinéma et télévision) de 1963 à 1974 et de responsable de l’action culturelle de l’Agence de Coopération Culturelle et Technique (ACCT).

«En 1970, quand se crée l’Agence de la francophonie (ACCT), Tahar Cheriaa, qui sortait de prison (il avait été démis de ses fonctions de patron des Journées cinématographiques de Carthage (JCC) pour toutes sortes d’accusations fallacieuses) quitte donc Tunis pour Paris, où il est nommé à la tête du service cinéma de l’Agence. C’est lui qui va peser de tout son poids pour que le FESPACO se transforme en festival professionnel.

A l’image du Festival de Cannes, il avait décidé que les JCC seraient un festival compétitif.» (Férid Boughédir dans Interview par E. Lequeret, RFI, FESPACO 2003).

Il co-fonde la Fédération Panafricaine des Cinéastes, en 1970, avec Ousmane Sembène puis en devient président d’honneur.

Quelques jours avant sa mort, le 27 octobre 2010, la 23e édition des Journées Cinématographiques de Carthage lui rend hommage en tant que son fondateur, dans une soirée spéciale à laquelle Tahar Chriâa, malgré sa maladie, assiste. Il annonce à cette occasion, qu’il lègue ses travaux à sa ville natale.

Tahar Chriaa "A l'ombre du baobab"

« A l’ombre du baobab » film documentaire de Mohamed Challouf

«A l’ombre du Baobab» est un film documentaire sur Tahar Cheriaâ, réalisation Mohamed Challouf (2014). Ce film rend hommage au père fondateur des JCC, premier festival de cinéma en Afrique et dans le Monde Arabe. Mais c‘est aussi l’histoire de son amitié avec les pionniers du cinéma en Afrique comme Sembéne Ousmane, Tawfik Salah, Timité Bassori, Moustapha Alassane et tant d’autres qui, au lendemain des indépendances, ont déployé toute leur énergie pour créer les premières images authentiques de l’Afrique post-coloniale et indiquer la voie pour un cinéma africain capable de contribuer à la modernisation du continent en prenant en charge sa propre image dans la dignité et le respect de soi. Ce film remporte le Dromard’Or au Doc Days 2016.

Référence : http://www.tunisia-today.com/archives/62957

http://www.africultures.com/php/?nav=personne&no=9572

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