Oulaya

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OulayaOulaya de son vrai nom Beya Bent Béchir Ben Hédi Rahal, est née le 4 novembre 1936 à Tunis et décédée le 19 mars 1990, est une chanteuse et actrice tunisienne. Elle poursuit ses études dans une école de la banlieue sud où elle se distingue par sa voix. Le violoniste Ridha Kalaï, devenu son beau-frère, remarque rapidement la voix de sa belle-sœur alors âgée de 12 ans et lui compose une chanson qu’elle enregistre à Radio Tunis puis lui offre ses premières scènes. Elle adopte le pseudonyme de Bent El Manar. Elle est encouragée par son père, Béchir Rahal, l’un des pionniers du théâtre tunisien. Remarquée par des proches du musicien Salah El Mahdi, directeur de la troupe musicale de la ville de Tunis, elle fait sa rentrée à La Rachidia.

OulayaElle reçoit un enseignement musical académique auprès de Khemaïs Tarnane et de Salah El Mahdi. Elle chante alors beaucoup de compositions de son mentor Salah El Mahdi ainsi que de divers compositeurs tunisiens (Chedly Anouar, Wannès Kraïem, Hédi Jouini, Ali Chalgham ou encore Abdelhamid Sassi).

Après un passage au sein de la Troupe municipale de musique arabe, elle rejoint la chorale de la radio-télévision et interprète différents répertoires musicaux. Elle domine la chanson tunisienne des années 1960.

Elle part au Caire, où elle côtoie les plus grands chanteurs et musiciens et y séjourne durant douze ans. Elle est sollicitée par de nombreux artistes égyptiens qui lui composent des titres. Elle se produit un peu partout dans le monde arabe avec des séjours plus ou moins prolongés comme à Beyrouth (Liban) où elle y restera près de 2 ans. Son second mariage, en 1981 avec le compositeur égyptien Helmi Bakr, correspondra à un tournant dans sa carrière. Il lui composera quelques-unes de ses plus belles chansons parmi lesquelles «Alli Gara» qui est sans doute sa chanson la plus connue et reprise par de nombreux artistes contemporains (Assala, Saber Rebaï, Fadhel Chaker, etc.). Elle chante également plusieurs tubes tels que «Yalli dhalemni», «Ebki ya ain», «Khalli iqoulou echihem», «Al-hobb Nadhra».

Actrice : Oulaya apparaît également au théâtre aux côtés de son père et du comédien Mohamed El Hédi. Elle incarne le personnage d’Esmeralda dans la pièce adaptée en arabe et tirée de l’œuvre de Victor Hugo, «Notre-Dame de Paris» qui se joue au Théâtre Municipal de Tunis.

Au cinéma, elle apparaît aussi dans  :«Une page de notre histoire» d’Omar Khlifi, «Oum Abbès» (1970) de M’hammed El Marzougui et Ali Abdelwaheb et «Al Mazika fi khatar» réalisé en 1976 par Mahmoud Férid.

Après une absence de quinze années, elle rentre en Tunisie en 1988 où elle se produit dans divers galas et festivals jusqu’à sa mort subite en 1990 à l’âge de 53 ans. Elle reste l’une des plus célèbres chanteuses tunisiennes du XXe siècle.

Références : https://fr.wikipedia.org/wiki/Oulaya

– Tahar Melligi, «Oulaya. Une renommée dans le monde arabe», La Presse de Tunisie, 20 août 2007

– Hamadi Abassi, «Oulaya. Bent El Manar», Saisons tunisiennes, 23 octobre 2007

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