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Né le 27 Mai 1943 à Tunis et décédé le 19 juillet 1990, est un artiste peintre. Diplômé de l’Ecole des Beaux Arts de Tunis et de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris.

Il compte à son actif plusieurs expositions personnelles notamment à la Galerie de l’Information en 1974, 77, 79 et 1981.

De tempérament rebelle, de caractère indépendant et provocateur, Moncef Ben Amor, très sensible pourtant aux idées généreuses de justice et d’égalités sociales, ne pouvait s’accommoder d’une discipline qu’impliquerait un engagement politique ni accepter de lui sacrifier sa liberté. Son seul engagement c’est fait par le biais de la peinture avec ce sentiment d’être investi d’une mission :

«Je prends à coeur de le lui rappeler (à l’homme) son origine de le lui faire ressentir. Ainsi l’homme se débarrassera de toutes ses chaînes et planera dans l’espace, comme l’ange qu’il était avant d’échouer sur cette terre maudite».

Sa peinture n’est autre chose que la forme de cette quête, réalisée à travers des images de l’horreur, des affres de la vie, du mal et du monstrueux qu’il étale avec force et violence sur ses toiles.

«Dans Vision sur les Arts» (1979), Jean L. Gourg écrivait un an avant le décès de Moncef Ben Amor :

«Toutefois, si Moncef Ben Amor semble se souvenir à l’occasion de Baudelaire, s’il lui arrive de regarder du côté de Dali ou Max Ernst, il reste lui même, et surtout, il reste un peintre en possession d’un très solide métier. Dessinateur souple et robuste, il sait construire le tableau, en assurer le parfait équilibre. (…).Tantôt l’artiste caresse du pinceau la toile, tantôt il use d’une matière fort élaborée, en relief, d’une richesse minérale, pour obtenir les accords d’une distinction aussi sobre que prenante. En toute circonstance, les moyens d’expression s’accordent à une pensée, à une vision du monde, disons, comme Granville, d’un «autre monde».»

Référence : http://fr.allafrica.com/stories/201401062319.html