Mahmoud Messadi

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Mahmoud MessadiNé le 28 janvier 1911 à Tazarka et décédé le 16 décembre 2004, est un écrivain. Il est souvent considéré comme l’un des grands auteurs de la littérature arabe contemporaine.

Mahmoud Messadi effectue des études de langue arabe et de lettres françaises à la Sorbonne de 1933 à 1936. En 1947, il obtient une agrégation en langue, littérature et civilisation arabes.

– «Essai sur le rythme dans la prose rimée arabe» a été publié en 1981.

– Le Ministère de la Culture publie en 2003, sous la direction du professeur Mahmoud Tarchouna, ses œuvres complètes «Al’âmâlou’l’kâmilâ» en quatre volumes chez Sud Éditions.

– Le plus connu de ses ouvrages est «Essoud» (Le Barrage), une pièce dramatique et philosophique en huit actes. Cette méditation existentialiste a en revanche été boudée au Machrek par les conservateurs qui l’accusent d’être «impie».

– Dans «Haddathâ Abou Houraïrata qâl» (Ainsi parlait Abou Houraïra), récit philosophique en 22 discours, il dresse le portrait d’Abu Huraira en «défroqué, amateur de lupanars, de cérémonies païennes et érotiques».

Mahmoud Messadi Publication :

  • 1955 «Essoud» (Le Barrage)
  • 1972 «Thoumma âla enfirad» (Thoumma en isolement)
  • 1973 «Haddathâ Abou Houraïrata qâl» (Ainsi parlait Abou Houraïra)
  • 1974 «Mawlidou’ Nissiâne» (Naissance de l’oubli)
  • 1979 «Tâssilân likiâne» (Enracinement d’un être)
  • 2002 «Min Ayâmi Imrâne» (Jours d’Imrâne)

Il a également rédigé les nouvelles : «Almoussâfir» (Le Voyageur) et «Sindabad wa’tahârâ» (Sindabad et la pureté), qui ont été traduites par Messadi lui-même en 1960, ainsi que la pièce de théâtre «Bi Dhahar Kairouan».

Distinctions :

Membre de l’Académie de la langue arabe, il reçoit le Prix de la culture maghrébine en 1994.

«Il écrit une prose superbe, souvent poétique, dans une langue rigoureusement ciselée avec un art tout parnassien. Une langue qui rappelle celle d’Abou-I-Faraj al-Asbahani, du Xe siècle. Il répugne à utiliser cet arabe moderne forgé par une pléiade d’auteurs du Proche-Orient. Il veut redonner aux mots leurs acceptions originelles, les enserrer dans une syntaxe sobre, contractée et pure, sans fioriture. La phrase messadienne est souvent constituée de blocs de granit, pétris d’essences d’idées et d’émotions maîtrisées, portées à l’incandescence. Même le maître de la critique littéraire en Égypte, Taha Hussein, avoue avoir relu plus d’une fois un des livres les plus importants de Messadi, «Le Barrage», avant de commencer à en entrevoir, disait-il, la «philosophie». Il avait sa conception de la littérature et ne concevait l’écriture littéraire que comme l’expression sincère, tumultueuse, de l’angoisse devant la condition humaine. Tout autre préoccupation est indigne de la littérature et la détourne de sa vocation essentielle. L’homme est, tel Sisyphe, contraint à une entreprise vouée à l’échec : la quête de l’absolu. (…) On le voit, Messadi, maniant une langue merveilleusement authentique. Il est le premier et peut-être l’un des rares à avoir réussi cette coordination de l’Orient, dans sa majesté ineffable, et de l’Occident, en ce qu’il a de plus fort, la recherche de soi à travers l’absolu ». Source : Chedli Klibi – Jeune Afrique du 3 janvier 2005.

Référence : Jaafar Majed, La presse littéraire en Tunisie de 1904 à 1955, éd. Faculté des lettres et sciences humaines de Tunis, Tunis, 1979.

Youssef Seddik et Fawzia Zouari, «Mahmoud Messaadi», Jeune Afrique, 20 décembre 2004

Giovanni Dotoli, «Où va la francophonie au début du troisième millénaire?» : actes du colloque de Bari, 4-5 mai 2005, éd. Schena, 2005.

 

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