Ali Saïdane

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Ali SaïdaneAli Saïdane est homme de théâtre, poète, écrivain, chanteur, artiste engagé, homme passionné. Il compte parmi les quelques personnes qui continuent encore à lutter pour que l’empreinte et l’histoire perdurent. D’origine berbère de Dwiret, il est issu d’une famille qui a su maintenir vivaces sa langue, ses traditions et ses racines, même après s’être déplacée à Tunis. Il a été très tôt bercé par les airs de la zokra, les rythmes des tambours et les chants des ghannayas (chanteurs). Ces voix de son enfance, il les immortalise avec son magnétophone, vingt ans plus tard. Ce vécu, riche en musique et haut en couleur, l’a entraîné dans une quête sans fin, aux plus beaux voyages de sa vie. Il constitua un groupe théâtral avec Salah Garmadi, Samir Ayadi, Frej Chouchène et Béchir Ben Nacer.

En 1967, il part en France rejoindre Taoufik Jebali et Samir Ayadi. Dans les années 1970, les questions du patrimoine, de la culture populaire et nationale, de la littérature dialectale sont au centre des débats. C’est alors qu’il participa à l’écriture du texte d’une grande pièce de théâtre, «Les trois derniers jours de la vie du concitoyen Kacem Azez» où il incarnera le rôle principal. Cette expérience fort enrichissante donna naissance au CADCAF (Comité d’action et de diffusion culturelle arabe en France). Quelques années après, il créa avec quelques amis, le mythique groupe musical « Amazighen ». Ce sont les débuts de la chanson engagée pour la sauvegarde du patrimoine des arts populaires.

Ses amis de la troupe de Gafsa, font appel à lui pour participer à la création de«Ali Saïdane "La saga du Mezoued"El borni wel âatra» et de « Zazia hlaliya » dans laquelle il joue son propre rôle, celui de l’autochtone berbère. Deux expériences, deux triomphes.

Ses recherches dans le domaine du patrimoine populaire eurent pour premier résultat, la présentation de «Haw jou» (ils sont venus), fresque de poésies et de chansons populaires, créée en 1980 avec Fadhel Jaziri, Fadhel Jaïbi et Raja Farhat pour l’ouverture du Festival international de Carthage.

C’est dans les dix épisodes de l’émission télévisuelle « Ballade à travers notre patrimoine » (2002), qu’il a pu immortaliser l’image des poètes, des instrumentistes, des chanteurs, des femmes et des hommes qui continuent à porter le chant berbère aux profondeurs méconnues et occultées.

Il a ainsi former une équipe technique, frappée par le «syndrome du patrimoine», et surtout faire aimer aux jeunes et aux moins jeunes l’un des aspects de la mémoire collective :

«Ce sont les rêves de mes vingt ans qui continuent de m’habiter avec la même constance et la même envie d’aller plus loin, car nous avons encore beaucoup à découvrir».

En décembre 2014 il publie aux Editions Sindbad « La saga du mezoued en Tunisie».

Références : http://lemoinebleu.blogspot.fr/2014/10/ali-saidane-sur-le-mezoued.html

http://www.lequotidien.tn/85833-tunisie-paroles-de-jeunes-ali-sadane-poete-chercheur.html

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