Nadia Jlassi

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Nadia JlassiNadia Jlassi est une artiste plasticienne. Diplômée de l’Institut Supérieur des Beaux Arts (ISBAT), elle obtient en 1998, un doctorat en arts plastiques après avoir soutenu une thèse comprenant une dimension théorique et des réalisations pratiques. Le poste d’assistante qu’elle a occupé à l’ISBAT lui a permis d’enseigner dans le cadre de l’atelier de gravure tout en dispensant des cours relatifs à la sociologie et aux théories de l’art. Elle est maître de conférences à l’ISBAT et responsable du département des arts plastiques.

Son œuvre artistique est éclectique : s’y côtoient et s’y suivent, selon les projets, la peinture, la gravure, la photo ou les installations. Sa participation à une exposition de groupe organisée en 1991 à la Galerie Chyam, lui vaut sa véritable entrée sur la scène artistique.

C’est la prestigieuse Galerie Yahia qui l’a accueilli avec sa première exposition personnelle constituée de peintures réalisées sur des couvercles de pots de peinture.

Le choix de l’artiste se porte sur des supports originaux, choisis ou élaborés, qu’elle expose en 2004 au Centre d’Art Vivant de Radès et dans l’exposition organisée par Kanvas Gallery «En rupture d’assises».

Nadia JlassiEn 2012, quand elle expose ses œuvres au Palais Abdilliya, elle s’attire la foudre des intégristes pour l’une de ses œuvres représentant des femmes voilées enfouies dans des galets. Avec d’autres artistes, elle a été prise à partie par des personnes venues le soir saccager les œuvres de l’exposition. Nadia Jelassi est à ce moment là, inculpée pour «trouble à l’ordre public». Suivra un grand mouvement de solidarité en Tunisie et à l’étranger, pour la défense des artistes, de la liberté d’expression et de création.

Si l’essentiel de l’œuvre de Nadia Jelassi a été exposé en Tunisie, depuis près d’un quart de siècle, ses participations à des expositions organisées à Gibillina et à Marseille ont constitué des moments de rayonnement international. Il est généralement admis que tout art est une forme de recherche, mais l’investigation qui applique les règles académiques peut constituer «une valeur ajoutée» remarquable. Dans ses nombreux articles, au sein de l’unité de recherche «Pratiques artistiques modernes en Tunisie» dont elle fait partie et dans son livre publié en 2009 sous le titre «Etats de sièges», à partir de ses lectures d’œuvres, elle analyse la création artistique de tout genre. Dans son ouvrage, le va-et-vient entre l’œuvre et l’idée et le lien indissociable entre l’expression artistique et le savoir-faire artisanal rappelle à celui qui lit les écrits de Nadia Jelassi et regarde ses œuvres, que l’art est sorti, d’abord, des mains des artisans.

Nadia Jlassi "Falchala"Sa dernière exposition personnelle en 2015, intitulée «Façades» (Fatchata) «est une série de photomontages assemblant différents fragments de lieux en un seul, différents personnages en une seule scène sans pour autant générer de narration linéaire. Le visiteur attentif pourrait tisser des dizaines de petites histoires parallèles sans en déduire une quelconque morale» : Extrait de «Façades, mode d’emploi» par Nadia Jelassi.

Références : http://www.turess.com/fr/tekiano/5968

http://www.ladepeche.fr/article/2013/02/22/1566919-millau-nadia-jelassi-une-artiste-tunisienne-engagee-a-la-vrac.html

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